Programme
Au local A-5020 du Pavillon Hubert-Aquin du département de sociologie de l’UQÀM / 400 Ste-Catherine Est
Vendredi 28 octobre • MÉDIATIONS
Bienvenue à tous : Conférenciers, artistes, étudiants et le grand public !
Accueil des participants
Rendez-vous à la salle de conférences Marcel Rioux (5è étage, accessible par ascenseur à partir du niveau métro). Retrouvez les autres participants de différents horizons.
C’est aussi à ce moment que vous recevrez votre cocarde et la copie imprimée du programme si c’est votre première journée.
Un service de traduction simultannée sera offert.
Tshakapesh • 9h30 – 11h00
Jean St-Onge est l’instigateur de l’adaptation d’une légende traditionnelle innue transmise oralement depuis des générations.
Il est important pour Jean St-Onge de préserver la culture innue pour les générations futures. Il connaît la richesse de sa culture et souhaite qu’elle se perpétue.
Depuis 2003, Jean St-Onge collabore activement au projet ARUC « Design et culture matérielle : développement communautaire et cultures autochones », à titre de responsable du partenariat avec le musée Shaputuan.
C’est avec ses sœurs et ses enfants que Jean St-Onge a fondé la troupe Maïkan. Les membres présentent leurs démarches depuis 2007.
Écoutez l’interview avec Jean St-Onge sur l’origine du spectacle Tshakapesh
Atelier portant sur la conception et la réalisation de ce spectacle de marionnettes géantes
Animé par Lyse Émond de La Boite Rouge Vif
Tshakapesh est le personnage central d’une légende algonquienne fondamentale.
Présentation du spectacle Tshakapesh, Centre communautaire Ka mamuitunanut de la communauté innue de Petsiamit 2009.
© La Boîte Rouge vif.
Pour les innus, le mythe de Tshakapesh est à l’origine de la création du monde. Son exemple démontre qu’à force de travail, de persévérance et de courage, on parvient à traverser les difficultés de la vie.
L’auteur du spectacle pense que le code de survie des innus est inscrit dans cette légende.
Cet échange à propos de la création du spectacle Tshakapesh permettra de faire ressortir l’importance des démarches visant à redonner vie aux récits fondateurs d’une culture et d’une tradition qui dépasse les frontières d’une seule communauté et peut encore trouver des échos dans la réalité actuelle, en particulier celle des jeunes.
Tshakapesh sera représenté deux fois dans le cadre du colloque-forum d’Artial. Voyez à 19h00.
Dialogues silencieux • 11h15 – 11h45
Mariza Rosales Argonza est chercheuse, commissaire indépen-dante et artiste visuelle diplômée de l’Université Autonome du Mexique (UNAM).
Elle a participé à plusieurs expositions au Mexique, au Canada, à Cuba, en France et en Italie.
Elle est présentement post-doctorante et boursière du groupe de recherche Média et vie urbaine à Montréal/Media and Urban Life in Montreal et du Centre Interuniversitaire d’Études sur les Lettres, les Arts et les Traditions (CÉLAT) à l’UQAM. Son stage postdoctoral porte sur les artistes d’origine latino-américain travaillant au Québec.
L’oralité chez les Autochtones, la transfiguration et l’expérience artistique dans les installations de Domingo Cisneros.
Exploration de la transformation de la tradition orale dans les arts visuels, plus particulièrement dans les installations de l’artiste d’origine mexicaine, Domingo Cisneros.
Nous proposons d’explorer les transformations de la tradition orale dans les arts visuels, plus particulièrement dans les installations de l’artiste d’origine mexicaine, Domingo Cisneros, qui vit au Québec depuis les années 1970. Nous nous intéressons d’ailleurs aux dialogues entre l’oralité autochtone de différents milieux (Mexique et Québec) et leurs traductions et transformations par la création artistique.
Évocation des enjeux philosophiques d’une telle transformation.
L’oralité dans la pièce Contes d’un indien urbain de Darrell Dennis, présentée par Ondinnok • 11h45 – 12h15
Isabelle St-Amand termine un doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).
Elle a reçu une Bourse d’études supérieures du Canada pour la réalisation d’une thèse portant sur la crise d’Oka dans l’espace public, dans les films documentaires et dans les récits littéraires autochtones et allochtones au Canada et au Québec. Ses recherches l’ont amenée à publier des articles sur la littérature et le théâtre autochtones et sur des récits de la crise d’Oka dans l’ouvrage collectif Littératures autochtones (2010) ainsi que dans les revues Études en littérature canadienne (2010), Liberté (2010) et Recherches amérindiennes au Québec (2009).
Les questions théoriques qui se jouent autour de la littérature autochtone
Ondinnok est une troupe de théâtre autochtone basée à Montréal et ayant célébré son 25e anniversaire l’an dernier.
Fondée par Yves Sioui Durand, elle a connu une évolution qui témoigne d’une démarche originale et engagée de son directeur artistique et des artisans qui la composent.
Présentation du spectacle
© Ondinnok.org
Darrell Dennis est l’auteur de la pièce Tales of an Urban Indian, traduite par Olivier Choinière et mise en scène par Cahterine Joncas et Yvon Dubé pour sa représentation par Ondinnok (d’abord à Montréal en 2006 puis en divers lieux dont neuf communautés autochtones en 2009).
Les littératures autochtones s’inspirent de traditions culturelles millénaires et continuent aujourd’hui de s’actualiser sous différentes formes. Afin de mieux comprendre les dynamiques de l’oralité qui se jouent dans une oeuvre telle que Contes d’un Indien urbain de Dave Jenniss, portée sur les planches à deux reprises par la troupe Ondinnok, nous verrons quels outils théoriques peuvent nous aider à mieux comprendre la façon dont les structures narratives de l’oralité sont retravaillées par les artistes pour leur permettre d’y trouver une pertinence actuellement sans les dénaturer pour autant?
Pour en savoir plus sur la production de Contes d’un Indien urbain par Ondinnok, visitez la page qui est consacrée à cette réalisation sur le site de la compagnie théâtrale.
Exprimer les non-dits • 13h15 – 14h45
Moe Clark est une artiste du Spoken Word. Originaire de l’Alberta, elle appartient à la nation Métis de la Rivière-Rouge.
Malgré son jeune âge, Moe Clark présente une feuille de route impressionnante.
Récemment, le spectacle Bird Messengers qu’elle a créé avec Émilie Monnet (une autre jeune artiste talentueuse des Premières Nations) recevait le prix LOJIQ dans la catégorie Art et Culture
Artiste Métis aux multiples talents, Moe Clark fusionne la technologie et l’expérimentation vocale pour susciter l’échange et guider les gens vers un environnement de création collective.
Atelier performance de Moe Clark
Venez essayer la pédale à boucles qui vous permettra de slammer sur votre propre accompagnement sonore
Dans cet atelier, les participants vont découvrir les possibilités qu’offre la pédale à répétition continue (looping pedal) dans la création. Cet atelier s’inspire des rituels autochtones tels que le « cercle de parole », le partage collectif et les « chants circulaires ».
Les participants seront invités à explorer l’unicité de leur voix à travers le spoken word, l’écriture et l’utilisation poétique des sons en puisant dans les thèmes liés à la justice sociale, à l’environnement et à l’héritage personnel et collectif.
L’Oralité dans les performances de Rebecca Belmore • 15h15 – 15h45
Erin Sutherland est candidate à la maîtrise en première année au programme de Cultural Studies à Queen’s University. Pendant son ‘honours’ post-grade en études autochtones à l’University of Alberta, elle a concentré son attention sur l’histoire de l’art et les études autochtones et complété sa thèse du ‘honours’ sur la décolonisation du corps de la femme indigène dans le travail de Rebecca Belmore. Le programme de Cultural Studies lui a fourni l’espace et les ressources pour poursuivre une recherche constante sur ce sujet de la race et du genre dans le travail de Rebecca Belmore. Outre le travail sur Belmore en tant que tel, elle s’intéresse aux performances artistiques des femmes autochtones, aux identités LGBTQ2 dans l’art autochtone ainsi qu’aux questions d’identité entourant la récolte d’objets autochtones en ethnographie.
Exploration de la façon dont Rebecca Belmore (artiste Ojibwa) confronte la narration coloniale en produisant des performances abordant les violences faites aux femmes autochtones
Artiste Anishinaabe, Rebecca Belmore présente une expression orale d’enjeux autochtones à travers ses performances
© Rebecca Belmore
J’ai l’intention d’explorer l’oralité dans les oeuvres suivantes de Rebecca Belmore : Vigil (2002), et Creation or Death, We Will Win (1991). Dans ces oeuvres Rebecca Belmore confronte la narration coloniale en générant une connaissance orale de la violence contre les femmes autochtones et de l’oppression des Premiers Peuples au moyen de la performance.
Continuités et transformations des pratiques de l’oralité par la musique populaire autochtone au Québec • 15h45 – 16h15
Véronique Audet
Véronique Audet est anthropologue. Poussée par le désir de mieux connaître et comprendre les Autochtones, elle a accompli une maîtrise sur les musiques innues (2005, Université Laval) et poursuit un doctorat sur la scène musicale populaire autochtone au Québec (Université de Montréal). Elle est l’auteure d’Innu Nikamu – L’Innu chante : Pouvoir des chants, identité et guérison chez les Innus (2011), ainsi que d’articles dans des revues (dont Recherches amérindiennes au Québec, Inter, art actuel, Les Cahiers du CIÉRA) et ouvrages collectifs (dont Aboriginal Music in Canada, à paraître).
Impliquée dans les milieux autochtones, culturels et universitaires, elle a réalisé divers contrats en milieu innu et participe notamment à l’émission Voix autochtones de la radio CKIA 88,3 FM (Québec) ainsi qu’à l’organisation du colloque annuel du CIÉRA-AÉA et de sa Soirée culturelle autochtone.
Oralité et affirmation identitaire dans la musique populaire autochtone
Observations sur la musique populaire autochtone comme nouvelle forme d’oralité.
Les musicien-ne-s populaires autochtones contemporain-e-s poursuivent le sens de l’oralité traditionnel de leurs aîné-e-s et ancêtres, tout en transformant et adaptant leurs pratiques au goût du jour et aux réalités actuelles. La création et la performance de chants et musiques est au cœur des pratiques orales anciennes comme contemporaines autochtones. Elles sont associées à la survie-même de leurs pratiquants et de leurs proches, au plaisir d’être ensemble, à l’affirmation identitaire (personnelle et collective) et au maintien des relations entre les humains et avec les non-humains cohabitant au sein de l’environnement partagé. Je présenterai cette réflexion en donnant des exemples tirés de la scène musicale populaire autochtone au Québec, héritière des traditions culturelles algonquiennes principalement, ainsi qu’iroquoiennes et inuites.
Retour sur le colloque • 16h15 – 16h45
Anaïs Janin jouera le rôle d’animatrice pour cette période de partage. Anaïs est chercheuse au doctorat en sociologie à l’UQÀM. Pour en apprendre plus sur elle, vous pouvez lire sa biographie en lien avec le mot d’introduction pour le 26 octobre (Perspectives). En tant que coordonnatrice de l’évènement (Colloque-forum Artial 2011 sur l’oralité dans l’art autochtone), il lui revient logiquement de faire le point avec l’ensemble des participants sur ce qu’ils auront retenu de ces échanges. Elle en profitera pour remercier chacun ainsi que le public pour sa contribution. Qui sait si une des interventions ne lui donnera pas l’idée du sujet du prochain colloque d’Artial?
Échange final – partage des points de vue
Échange de points de vue entre les participants (public et intervenants) afin de tirer tout le fruit de cette expérience et pour aider à tirer des conclusions des réflexions qu’elle aura rendues possibles.
À travers toutes les activités que nous organisons, nous nous efforçons de rendre l’échange possible entre les personnes qui s’intéressent à l’art autochtone et les artistes des Premières Nations, Inuit et Métis eux-mêmes. Ces échanges sont souvent riches et denses et il est utile de décanter ce que nous réalisons et apprenous sur nous-mêmes à travers ces rencontres. C’est pourquoi il sera pertinent de nous retrouver une dernière fois avant de nous quitter pour prendre la parole si on en ressent le besoin afin de conclure en beauté ces trois jours de découverte et d’exploration de la place de l’oralité dans la création des artistes autochtones actuels.
Tshakapesh (Spectacle de clôture) • 19h00 – 20h00
Spectacle de marionnettes géantes par la troupe Maïkan qui rejoue cette grande légende algonquienne
Centre St-Pierre – salle 200
1212 rue Panet; métro Beaudry.
Durée : 1 heure. Seulement 5$ ou inclus dans les frais d’inscription.
Suivi d’une période d’échanges et de questions.
Rencontrez le créateur de cet hommage à la sagesse des Premières Nations, Jean St-Onge, et sa soeur, Anne-Marie André, ainsi que ses enfants, Samuel et Shana, qui sont également membres de la troupe Maïkan.
Une seconde représentation de ce récit mythique aura lieu
Le samedi 29 octobre à 16h00 – Centre Lorne (salle principale); 2390 rue Ryde, métro Charlevoix.
Contactez-nous pour obtenir des précisions sur l’itinéraire
Amenez vos enfants et vivez une expérience inoubliable!
Consulter le programme pour la journée du 26 octobre, Perspectives ou pour celle du 27 octobre, Continuités …
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